dimanche 27 juin 2010

Chassés pour la... 30ème fois ?



Collectif de soutien aux familles rroms de Roumanie

Le 26 juin 2010.
Extrait de La Lettre du collectif N°51

Une nouvelle expulsion de Rroms, après tant d'autres... est en cours.
Reste, toujours et toujours, la même injustice flagrante : les Rroms sont brinquebalés ici et là, s'installent où ils peuvent, et finissent par être chassés sans qu'aucune recherche de solution de remplacement ne soit envisagée ! Ainsi sont accueillis nos concitoyens européens !
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Le 25 juin, le cabinet d'Huissiers Delettre, Golaert, Rousseau a remis à 41 personnes, installées Chemin de Hâlage (Sente de la cote du Val Frais marée...) à Neuville sur Oise, une assignation en référé devant le TGI de Pontoise, pour le vendredi 2 juillet 2010 à 9h30.


C'est, de nouveau, à la requête de la Communauté d'Agglomération de Cergy- Pontoise qu'est demandée l'expulsion. Le document, remis à chaque famille, considère, une fois de plus, les Rroms comme des « gens du voyage ».
Ce qu'ils ne sont pas.

« L'implantation massive de caravanes et de véhicules dans cet espace vert porte atteinte à l'hygiène publique » peut-on lire.
Et lancer des familles "dans la nature" est... "hygiénique" ?

Et d'insister : « il est indiscutable que ce campement de gens du voyage, implanté à proximité de l'Oise, provoque des perturbations puisque le site n'est pas équipé de point d'eau potable ni de sanitaires ».
Eh bien équipons-le, fut-ce provisoirement, de quoi éviter ces perturbations !

« Il est incontestable que cette implantation est une atteinte grave et délibérée au droit de propriété de la Communauté d'Agglomération de Cergy-Pontoise » ajoute-t-on encore.
Alors..., si le droit de propriété est violé : certes, cela mérite le pire !

Enfin, il est demandé que les « défendeurs »
(c'est ainsi que sont désignés les Rroms refusant de partir) soient condamnés à verser 100 euros par jour de retard, s'ils ne quittent pas les lieux sur le champ. Avec -cerise sur le gâteau- demande de leur faire payer les frais « irrépétibles » du procès « qu'il serait particuliérement inéquitable de laisser à la charge de la CACP ». Ce qui est inéquitable, c'est de refuser l'accueil à des Européens qui y ont droit.