À quand le retour au passé raciste ?
Notre communiqué a été repris par VOnews. Voici le texte paru et consultable sur :
http://www.vonews.fr/article_10891
http://www.vonews.fr/article_10891
Méry : Les associations de défense des Roms dénoncent un « fichage immoral »
(30/09/2010 18:00)
Tous les Roms adultes ont indiqué aux association avoir subi un véritable fichage avec photographies, de face et de profil, prise d’empreintes palmaires et digitales, enfin prélèvements de salive permettant le relevé des empreintes génétiques (ADN). « Les informations recueillies, confidentielles, sont censées concerner des personnes susceptibles d’avoir commis des délits et le seul fait d’avoir participé, « en réunion », à un stationnement illicite, est considéré comme un délit » rappelle le collectif de défense des Roms de Roumanie. Ce dernier ne conteste d’ailleurs pas la légalité de l’intervention de la gendarmerie mais sa moralité. Il considère qu’un fichage, « même légal, peut être illégitime et illicite, c’est-à-dire immoral. »
« Une vieille pratique raciste »
« L’éthique précède la loi. La criminalisation des Roms, quoi qu’ils fassent, est une discrimination que réprouvent nombre d'instances internationales et qu'a récemment déplorée la Commission européenne » insiste Jean-Pierre Dacheux, animateur du collectif de défense des Roms de Roumanie, qui n'hésite pas à faire un rapprochement entre ce fichage des Roms et ceux anthropométriques des Tsiganes réalisés, en France, de 1912 à 1969.
« Cette vieille pratique raciste, abandonnée au siècle dernier, doit être condamnée, sans réserve, par tous les citoyens attachés au respect des êtres humains. Elle est incompatible avec notre démocratie elle-même » martèle-t-il. Si Jean-Pierre Dacheux avait déjà connaissance de l’existence des relevés photographiques lors d’expulsion de campements de Roms, il ignorait pour l’ADN. Une nouveauté dans la procédure que l’on peut expliquer avec la mise en place ce vendredi du fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour) destiné aux étrangers bénéficiant du retour aidé dans leurs pays. « C’est dangereux. Jusqu’où irons-nous ? » s’interroge Jean-Pierre Dacheux.
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