La famille rrom expulsée des abords d'Art de Vivre, à Éragny-sur-Oise, s'est réfugiée sur un terrain beaucoup plus isolé, pratiquement hors de vue, à proximité de la Cité de l'Auto, à Saint Ouen l'Aumône.
La Communauté d'Agglomération de Cergy-Pontoise, propriétaire de ce terrain en friche, a assigné, de nouveau, la famille devant le TGI de Pontoise. Le Tribunal n'a pas suivi les arguments de l'avocat de la CCAP et l'a déboutée...
Il a été fait appel de cette décision, le 27 avril 2011, "avec assignation et notification de conclusions", devant la Cour de Versailles, afin qu'il lui "plaise" (c'est ainsi qu'on parle en justice !) "d'infirmer la décision entreprise et statuer à nouveau".
La non condamnation devrait ainsi se transformer en condamnation avec, s'il vous plait, 5000 euros d'astreinte par jour passé sur les lieux, dès notification de la condamnation.
Cruelle et implacable collectivité territoriale ! Il suffit de se rendre sur les lieux pour constater que, là, aucun préjudice n'est causé au voisinage. Il y a, du reste peu de caravanes. l'une d'entre elles est toujours occupée par une femme qui est atteinte d'un cancer et qui doit, périodiquement se rendre à l'hôpital pour des soins.
Peut-on s'en prendre à l'État et lui reprocher sa dureté avec les Rroms, et, en même temps, ne montrer nulle indulgence, nulle compréhension ? Tout se passe comme si le Président de la Communauté d'Agglomération, vexé d'une décision de justice défavorable à sa thèse, se faisait un point d'honneur à l'emporte devant une nouvelle juridiction, hiérarchiquement plus élévée..., au risque, - espérons-le -, d'une nouvelle déconvenue.
Quelle France malmène l'autre ?
Que cherche-t-on en cette affaire ? À chasser les Rroms, où qu'ils s'installent, et en toutes circonstances ? Vaine recherche qui jamais n'aboutit, mais qui transporte le malheur avec elle, à chaque déplacement contraint.
Quelle menace est le fait des familles rroms en question ? Aucune ? Quel droit ont-elles à être là ? Le droit européen. Les humbles et les dépourvus ont-ils une place en France ? Sans doute diront les élus concernés, mais ailleurs... Où alors ? Cela regarde l'État, l'Europe, voire le pays qui les abandonne mais... pas nous ! Nous sommes transformés en "panous".
Cette attitude est impardonnable et elle ne sera pas pardonnée. Qui n'a aucune compassion pour des humains qui l'inspirent à tout citoyen généreux et conscient ne mérite pas de représenter le peuple. Nous nous en souviendrons.
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