Nous pouvions le craindre. Le fait est là : ce n'est pas sous l'impulsion du ministre Manuel Valls que l'insertion des Rroms dans la société française sera recherchée et préparée. Nous n'en continuerons pas moins à manifester notre solidarité avec un peuple qui a le droit de vivre dans toute l'Europe.
Le Collectif de soutien aux familles rroms de Roumanie.
________
Collectif National
Droits de l’Homme Romeurope
ABCR
(Association
Biterroise Contre le Racisme)
– ALPIL
(Action
pour l’insertion sociale par le logement)
– AMPIL
(Action
Méditerranéenne Pour l’Insertion sociale par le Logement)
–
ASAV
(Association
pour l’accueil des voyageurs)
– ASEFRR(Association
de Solidarité en Essonne avec les familles roumaines et rroms) –
Association
Solidarité Roms de Saint-Etienne –
CCFD-Terre
Solidaire
(Comité
Catholique Contre la Faim et pour le Développement)
– LA
CIMADE (Comité
intermouvements auprès des évacués)
– CLASSES
(Collectif
Lyonnais pour l’Accès à la Scolarisation et le Soutien des
Enfants des Squat)
– FNASAT-Gens
du voyage
– Habitat-Cité
– Hors
la Rue
–
LDH
(Ligue
des Droits de l’Homme)
–MDM
(Médecins
du Monde)
– Mouvement
catholique des gens du voyage –
MRAP
(Mouvement
contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
– ROMAQUITAINE
–
Rencontres
tsiganes
–
RomActions –
Romeurope
94 –
Secours
catholique (Caritas France)
– SICHEM
(Service
de Coopération Humanitaire pour les Etrangers et les Migrants)
– Une
famille un toit 44
– URAVIF
(Union
régionale des associations pour la promotion et la reconnaissance
des droits des Tsiganes et des Gens du voyage d’Ile-de-France)
Et
le Comité de soutien de Montreuil, le Comité de soutien 92 Sud, le
Collectif nantais Romeurope, le Collectif de soutien aux familles
rroms de Roumanie, le Collectif Rroms des associations de
l’agglomération lyonnaise, le Collectif Romyvelines, le Collectif
de soutien aux familles roms de l’agglomération orléanaise, le
Collectif des sans-papiers de Melun, le Collectif solidarité Roms et
gens du voyage du Nord.
Paris, le 31 juillet 2012
Deux ans après le
discours de Grenoble :
À quand le changement ?
« Je souhaite
que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions
alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter
que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela
les conduit à s’installer ailleurs, dans des conditions qui ne
sont pas meilleures. »
C’est en ces termes que
le Président de la République, François Hollande, alors candidat à
l’élection présidentielle, s’était exprimé le 27 mars 2012
lorsque Romeurope l’avait interpellé sur la situation des Roms en
France. Cependant, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, annonce
la poursuite du « démantèlement de campements »,
tout en reconnaissant que ce n'est pas une réponse satisfaisante.
Les engagements de François Hollande avaient fondé de grands
espoirs au sein de l’ensemble des associations et des intéressés
eux-mêmes qui attendaient un vrai changement de politique.
Partout en France les
évacuations des lieux de vie se poursuivent, comme à Aix en
Provence, à Saint Etienne, à la Tronche… sans solutions
alternatives, abandonnant à nouveau des hommes, des femmes et des
enfants à la rue, dans une précarité toujours plus grande. Ces
pratiques actuelles ne sont conformes en rien aux engagements du
Président de la République d'un changement de politique plus
respectueuse des droits de l’Homme et de la dignité.
Des solutions sont
possibles, des expérimentations sont déjà menées par des
collectivités territoriales et des associations, et plusieurs sont
volontaires pour travailler à des réponses durables et efficaces.
Elles n’attendent plus que le soutien de l'Etat.
Le Collectif National
Droits de l’Homme Romeurope et la FNARS demandent donc au
gouvernement :
- l'arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition d’hébergement ou de relogement avec un traitement individualisé des situations,
- l’accès effectif au droit commun : droit à la protection sociale, droit à l’éducation, accès aux soins, et à la protection de la santé.
- la levée des mesures transitoires qui limitent l’accès au marché du travail et à la formation professionnelle des ressortissants roumains et bulgares de manière discriminatoire (comme vient de le décider l'Irlande). L’accès à un emploi et à la formation professionnelle sont la première des conditions nécessaires à l’intégration de ces ressortissants européens.
Contacts presse :
Lola Schulmann, CNDH Romeurope :
06 35 52 85 46
Stéphane Delaunay, FNARS : 01 48 01
82 32 / 06 18 88 13 30
Céline Figuière, FNARS : 01 48
01 82 06
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire