Ce qui se passe, actuellement, peut conduire au pogrom. Le gouvernement en porte la responsabilité. Analyse.
Les Roms restent sous l'emprise de la politique de rejet du Gouvernement. À Lyon, Créteil, Bondy, Bobigny, récemment, mais partout, on ne cesse de leur mener la vie dure. Les propos faussement apaisants des ministres n'y font rien, et l'objectif reste : chasser les Roms.
Cette même logique implacable, ne date certes pas d'hier, mais elle s'est renforcée et elle est appliquée de façon systématique depuis plusieurs mois. Elle consiste à rendre la vie des Roms impossible, afin qu'ils partent d'eux-mêmes. Les expulsions continuent donc, trève hivernale ou pas, que les intéressés soient ou non en situation régulière.
Il suffit que les familles s'installent n'importe où, puisqu'elles ne savent où s'arrêter, le plus souvent donc en un lieu non autorisé, pour qu'il y ait délit. Et si délit il y a, la réglementation autorise des poursuites judiciaires et l'intervention policière sans ménagement.
Cela concerne des Français comme des étrangers mais les Roms étrangers sont d'autant plus visés qu'ils reconstituent des bidonvilles. Les Roms en France - 15 000 à 20 000 étrangers, le plus souvent roumains -, des Européens donc, nos concitoyens de l'Union européenne, ont beau avoir droit à la libre circulation, ne trouvant aucun lieu où séjourner, ils n'ont pas droit au stationnement.
Les Roms de France, - 400 000 à 500 000 de nos compatriotes, dont moins du tiers vivant en habitat mobile – sont conscients, et ils le disent, qu'on commence par les Roms en France, puis que ce sera d'ici peu, pour nombre d'entre eux, leur tour. C'est, en effet, l'habitat précaire qui n'est pas supporté. C'est le signe de la pauvreté. C'est la preuve qu'on réussit à vivre sans ressources salariées. On serait donc un voleur, un délinquant !
Ce regard sur la réalité humaine est politiquement désastreux. Il fait des Roms le symbole de ce qu'on refuse mais, au-delà, c'est la marginalisation ou la destruction de tous les lieux de vie misérables qui est voulue : une société faite pour les riches n'accepte pas ce spectacle choquant.
Les OQTF (Obligations d'avoir à quitter le territoire français) s'accumulent donc mais le droit communautaire au retour annihile ces dispositions temporaires. Les retours « volontaires » ou contraints ne parviennent pas à éliminer un phénomène qui s'appuie, depuis janvier 2007, sur l'accès libre de tous les Européens à toute l'Europe. Des milliers de Roumains auront dû sortir de France, ces dernières années, mais le nombre des Roms en France reste le même. Ils reviennent donc ou sont remplacés...
Observer, comprendre et soutenir des populations européennes, non migrantes puisqu'européennes, appelées à vivre parmi nous dans toute l'Europe, où elles ne sont pas nombreuses État par État, mais nombreuses globalement (autour de 15 millions), est devenu une obligation citoyenne et une bonne occasion de penser ce que devient l'Europe.
Mais ce n'est pas tout : nous devons prendre garde à la fascisation que toute politique discriminatoire engendre.
Le journal 20 Minutes relate ainsi ce qui s'est passé dans les Yvelines, à Triel sur Seine, une nuit d'enfer fasciste :
" Des hommes cagoulés et armés, habillés comme des policiers, ont molesté des Roms...
Le commissariat de Poissy, dans les Yvelines, a ouvert une enquête vendredi sur une étrange affaire. Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs hommes, cagoulés et armés, se sont introduits dans un camp de Roms des Yvelines.
D'après les témoignages recueillis par les enquêteurs, ces hommes ont fait irruption dans le camp de la plaine de Triel-sur-Seine vers deux heures du matin dans une voiture munie d'un gyrophare. Ils ont pénétré dans des caravanes avec des fusils et des matraques, arrachant certaines portes.
Habillés comme des policiers
Plusieurs personnes du camp ont indiqué avoir été molestées et menacées avec des armes à feu, une femme précisant avoir été obligée de se déshabiller. L'agression aurait duré une demi-heure, les hommes cagoulés tirant en l'air à plusieurs reprises. Les habitants du camp ont précisé que leurs agresseurs «étaient habillés comme des policiers».
«Ces familles ne pourront jamais oublier ce qu'elles ont vécu. Le plus dramatique est que ces hommes sont repartis avec les papiers d'identité de plusieurs personnes du camp», a indiqué à Annick Omond, du Collectif de soutien aux familles roms de la plaine de Triel-Chanteloup.
Une trentaine de familles roms, menacées d'expulsion, vivent depuis plusieurs années dans des conditions précaires sur un terrain privé dans la plaine de Triel-sur-Seine. Elles réclament un autre terrain pour pouvoir vivre dans de meilleures conditions et notamment être raccordées à un réseau d'eau potable."
http://www.20minutes.fr/article/615757/societe-enquete-apres-etrange-intrustion-camps-roms
Des méthodes de S.A nazis ! Si nous ne nous y opposons, nous glisserons vers ça :
Le triangle accroché aux Tsiganes dans les camps.
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