dimanche 10 octobre 2010

Le fichier MENS, illégal et clandestin : une menace pour tout le monde !

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Le retour au fichage anthropométrique, abandonné au siècle dernier, menace notre sécurité !

Il est donc des fichiers cachés, dont même le ministre responsable des services qui les détiennent et les utilisent, pourrait ignorer l'existence ! Monsieur Hortefeux, Ministre de l'Intérieur, prétend ne rien savoir du fichier MENS que des gendarmes ont créé, illégalement et clandestinement, depuis des années ! Pour se dédouaner sans doute, le Ministre rappelle que la gendarmerie, constituée de militaires, dépend depuis peu de son ministère !

Y aura-t-il beaucoup de naïfs pour croire pareille fable ? Si M. Hortefeux n' était pas informé, que deviendraient son autorité et sa compétence ? S'il l'est, ne devient-il pas complice d'une atteinte au droit constitutionnel ?

Les « Minorités ethniques non sédentaires » (ou MENS) ne peuvent, en effet avoir aucune existence légale et ne sauraient donc être désignées, si l'on respecte l'article 2 de la Constitution française (« La république assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion »). Aucune minorité, aucune ethnie, aucun mode de vie, sédentaire ou non, ne peuvent être considérés de façon particulière dans notre pays.

Dans le petit livre, Roms de France, Roms en France, le peuple du voyage, l'utilisation de cette dénomination inacceptable était signalée. L'information ne date pas d'hier mais des années 1990.

Que ce soit aux Roms et « gens du voyage » qu'un tel fichier MENS soit appliqué ne fait qu'aggraver la faute. Tout Français, Tsigane ou pas, Manouche ou Gitan, doit être considéré pour ce qu'il est : l'un de nos compatriotes. Tout étranger ressortissant de l'Union européenne, Tsigane ou non, Rom ou Sinti, doit bénéficier de son statut national qui en fait l'un de nos concitoyens européens. Aucune classification, aucun repérage à part n'est autorisé.

Le tout sécuritaire a autorisé le fichage et le flicage ethniques. Notre sécurité véritable et la lutte contre la déliquance, si elles devaient dépendre de tels outils, ne serait assurée à aucun d'entre nous! L'éthique autant que le droit s'opposent absolument à ces pratiques.


Les gendarmes et policiers sont loin d'être tous satisfaits de faire ce que l'on leur fait faire !

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